COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNEP FSU REUNION
Communiqué de presse du SNEP FSU Réunion : formation des enseignants d’EPS et 2S2C
Suite à notre communiqué dénonçant le choix fait par l’INSPé de réduire de manière significative le nombre de places en master MEEF préparatoire au concours de professeur d’EPS, le SNEP FSU Réunion se félicite d’avoir contribué à l’augmentation substantielle du nombre de places permettant aux étudiants réunionnais de suivre cette formation au plan local. Ceci doit nous rappeler que seule l’action collective peut se révéler efficace et que le poids du mouvement syndical peut encore faire bouger les lignes.
Ce combat permanent pour une EPS et un sport scolaire de qualité est dans l’ADN du SNEP FSU, syndicat majoritairement plébiscité par les enseignants d’EPS depuis des décennies, qui a permis de mettre en place et de maintenir un modèle unique en son genre, articulant un enseignement obligatoire d’EPS et un temps optionnel le mercredi avec le sport scolaire (UNSS).
Dans le contexte actuel, nous devons établir le parallèle avec la mise en place du nouveau dispositif 2S2C sur le temps scolaire avec des élèves volontaires. L’idéologie sous-tendue ne date pas d’hier, à savoir une École centrée sur des « fondamentaux » (lire, écrire, compter), laissant aux collectivités locales l’organisation de la « périphérie » en l’occurrence sport, santé, culture, civisme.
La volonté de diminuer le nombre de place dans le cadre du master MEEF EPS n’est donc pas anodine au regard de la vision actuelle du ministère et plus généralement de celle portée par les politiques néo libérales visant à restreindre le champ éducatif à une école du socle à visée purement économique et non émancipatrice.
Le danger ne sautera pas forcément aux yeux des parents d’élèves. Pourtant ces choix politiques, s’ils étaient mis en œuvre, auraient pour conséquence de créer une rupture d’égalité territoriale entre les communes souvent les plus grandes (et les plus riches) pouvant proposer un encadrement et des contenus intéressants (plan « savoir nager » par exemple) et celles, le plus souvent rurales, qui n’auraient pas cette capacité faute d’installations sportives et de personnels encadrant formés.
Mais que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit nullement d’opposer les enseignants d’EPS aux éducateurs sportifs territoriaux ni à ceux qui encadrent dans les clubs. Bien souvent d’ailleurs, ces mêmes enseignants sont des acteurs très impliqués dans le mouvement sportif et contribuent à la mise en œuvre d’une véritable passerelle entre le sport scolaire et les clubs sportifs.
Pour le SNEP FSU, l’EPS et le sport scolaire sont la garantie d’une égalité républicaine pour tous les élèves et sur tous les territoires via des programmes nationaux visant la formation de futurs citoyens physiquement éduqués. Ceci s’est révélé encore plus vrai au cours de la période de confinement durant laquelle, les enseignants d’EPS auront su déployer des trésors d’ingéniosité pour maintenir le contact avec les élèves et les inciter à pratiquer de l’exercice physique au quotidien. L’école de demain aura encore davantage besoin d’une EPS renforcée.
C’est pourquoi, nous considérons qu’il est indispensable de permettre au plus grand nombre d’étudiants en STAPS de notre territoire d’accéder à une formation initiale de haut niveau (bac + 5). Cette qualification leur permettra d’obtenir égfalement le concours de professeur d’EPS tout en garantissant l’enseignement d’une EPS de qualité pour tous les élèves. C’est aussi pour toutes ces raisons que le SNEP FSU est fermement opposé à la mise en place du dispositif 2S2C tant sur le plan local que national.